Lorsque la femme est enceinte, la norme voudrait qu’elle sache qui est le père. Cependant, il arrive que certaines femmes ne sachent pas qui en est l’auteur. Parfois, l’incertitude se trouve plutôt au niveau de l’homme qui doute, de sa paternité. Dans ces cas, le recours aux tests de paternité s’impose. Il en existe qui se font avant la naissance du bébé. Ce qui permet d’éviter tout stress que pourrait engendrer le doute ou les soupçons. Comment fait-on alors un test de paternité pendant la grossesse ?
Faire le test de paternité non invasif
Ce test consiste à analyser le sang de la maman porteuse du fœtus. Il donne des résultats fiables. La femme n’a donc pas besoin de passer par une intervention gynécologique. Elle doit juste envoyer les échantillons de sang et l’échantillon buccal de l’un ou des pères présumés.
Ce prélèvement ne peut être fait qu’à partir de la 8ème semaine d’aménorrhée c’est-à-dire à compter du 1er jour des dernières règles. Cela correspond à peu près à la 6ème semaine de grossesse. Il n’est donc pas possible de faire ce test avant ce délai.
En effet, avant la 6ème semaine, il n’y a pas assez de cellules fœtales dans le sang de la mère. C’est une procédure récente dont les résultats ont un taux de fiabilité de 99,9 %. Un personnel qualifié passe chez la femme pour faire le prélèvement ou alors cette dernière se rend à l’hôpital. Lors du prélèvement, le personnel utilise le kit envoyé par le laboratoire. Ceci évite que l’ADN du bébé ou celui des parents ne soient dégradés.
Le test porte sur l’analyse de l’ADN libre fœtal. On retrouve dans le sang de la mère des fragments de l’ADN du fœtus. L’ADN libre fœtal est écarté et amplifié. Il est donc possible de calculer les similitudes entre l’ADN du père et celui du bébé. On peut faire le test sur deux pères présumés. Ce procédé est le plus agréable pour le bébé.
Effectuer un test d’ADN invasif
Ce test ADN est appelé amniocentèse. Il est effectué sur le bébé dans l’intervalle de la 14ème et de la 20ème semaine de grossesse. La femme est mise sous anesthésie locale. Une aiguille est plantée dans son abdomen au niveau de la cavité amniotique par le médecin.
Il utilise pour plus de précision un ultrason. Il prélève un peu du liquide amniotique. Celui-ci contient l’ADN qui servira pour le test. Le procédé se fait sans aucune douleur pour la femme. Il présente par contre certains risques graves. En effet, avec un tel procédé, la femme peut être sujette à des crampes, ou des saignements vaginaux cela peut lui faire courir également un risque de fausse couche.
Réaliser un prélèvement des villosités choriales
Cette méthode est encore connue sous le nom de PVC. Elle est effectuée entre la 10ème et la 13ème semaine de grossesse. Elle consiste à prélever quelques villosités du col de l’utérus. Celles-ci proviennent de la fertilisation de l’œuf.
Ces villosités renferment des marqueurs génétiques identiques à ceux du bébé. Elles seront très utiles pour la réalisation du test de paternité. Cependant il existe quelques risques, certes négligeables mais potentiels. La femme peut faire une fausse couche. Parlez-en avec votre médecin.
Vous disposez à présent des informations nécessaires pour effectuer un test de paternité pendant la grossesse. Il ne vous reste plus qu’à réaliser votre test ADN et à patienter pour avoir les résultats. Ils sont généralement disponibles 7 à 10 jours ouvrés dès réception des échantillons.